Journal d'une pré-confinée

Journal d’une pré-confinée : gueule de bois

Dimanche 15 mars – À la maison

Cher corona,

A cause de toi, c’est une ambiance gueule de bois ce dimanche matin. Et (pour une fois) la soirée d’hier n’y est pour rien.  Et ce n’est pas ton ambiance gueule de bois qui m’a empêché de sortir… pour aller voter.

Voter, c’est un devoir. Voter, c’est un droit. Voter, c’est une tradition. Et puis, je n’allais pas rater l’occasion de donner mon avis (et de louper un tampon sur ma carte électorale, moi qui ai toute la collection). 

Bon, je t’avoue que tu m’as un peu gâché le devoir citoyen. D’ordinaire, la sortie au bureau de vote, c’est une sortie en famille, un cours citoyen pour les enfants, une sortie en trottinette où on tape la bise aux voisins.

Là, c’était une sortie en solitaire un peu comme on part en mer. Équipée jusqu’aux poches de stylos, listes et gel antibactérien, mon regard n’était pas tourné vers l’horizon, mais plutôt sur mes baskets. Au cas où tu pouvais penser que je faisais la maligne.

Dans le bureau de vote, c’était un silence de cathédrale. Et dans une cantine municipale, un silence de cathédrale ça fait sourire. J’ai réussi à faire ma comique (tu vas voir, pour moi, le silence n’est pas d’or !) et j’ai gagné au jeu du surtout-tu-ne-touches-à-rien. De retour, à la maison, j’avais la mine triomphante de celle qui s’est battu de sa vie pour faire valoir son droit. Elle est quand même bizarre, cette époque !

La rédac' en basket

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