Journal d'une confinée

Journal d’une confinée #4 : je craque, tu craques, il craque…

Vendredi 20 mars – tu sais où je suis

Confinement : J4

Ressenti : joker

Cher corona,

Je crois que j’ai craqué.

Ma fille avait un travail d’arts plastiques avec compas, règle et crayons de couleurs. À la base, c’était juste un travail d’arts plastiques. Ça s’est transformé en projet familial. Là, je viens de terminer mon dessin. Juste avant je me disputais avec ma fille parce qu’elle prenait trop souvent le feutre fuchsia et maintenant j’ai mal à la main d’avoir trop colorié. Et tu sais quoi ? On est tellement fier de nos œuvres qu’on les a affichées dans le salon.

Certains y verraient une sorte de lâcher prise. C’est pas faux. Ça évite surtout de trop penser. Ce confinement serait une consécration s’il n’y avait pas tout cette angoisse pour le monde extéieur qui va avec. Car, il faut bien l’avouer : tu as peut-être aidé à faire renaître mes premières passions, mais t’as aidé à faire renaître aussi mon hypocondrie. Au passage, elle te remercie : elle ne s’est jamais aussi bien portée !

Tiens, un copain vient de poster une vidéo d’un bourdon survolant son jardin. Ouf, il n’y a pas que moi qui suis en train de craquer. Ou de lâcher prise.

La rédac' en basket

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