Journal d’une confinée #7 : at vitam aeternam
Lundi 23 mars – tu sais où je suis
Confinement : J7
Ressenti : un jour sans fin
Cher corona,
Avant je n’aimais pas le lundi matin. Grâce à toi, le lundi matin s’est transformé en un dimanche éternel. Alléluia. Pour le moment, un dimanche éternel, c’est assez sympa. J’espère juste qu’on ne se lasse pas trop vite de ce qui est « assez sympa ».
Bon, pour le moment, le dimanche éternel, il se ressent vraiment d’un point de vue vestimentaire. Autant la semaine dernière, on sentait un certain effort (« peut-être qu’on aura de la visite ? »). Autant cette semaine, je sens qu’on frôle le relâchement (« on s’en fout, y’a personne qui vient »). À la fin du confinement, je prédis qu’on sera en pyjama et charentaise. Heureusement que le soleil n’est pas confiné parce que je pense qu’on en sortirait, en plus, blanc comme des culs et myope comme des taupes. Ça va piquer le retour dans la vraie vie !
Côté boulot, c’est plutôt un éternel lundi. Quand on disait que le boulot c’est la santé ! Ça rythme les journées, et les routines, ça s’installe vite quand même. Il faut dire que les projets continuent. Et oui, une crise, ça donne de nouvelles idées, de belles rencontres (même à distance), de nouveaux modes de travail… Et ça, ça fait réfléchir sur ce qu’on a envie de faire demain de notre entreprise, de notre société, de nos vies. Ça aide à se sentir un peu moins impuissant aussi avec tout ce qui se passe dehors. Et ça, c’est chouette, plutôt chouette pour un dimanche éternel !
Quant à toi, cher corona,
je ne te souhaite pas l’éternité…