Journée d’une confinée #21 : je, tu, il…
Lundi 6 avril
Confinement : J21
Ressenti : une leçon de grammaire déclinée dans tous les temps
Cher corona,
Dans la vie, y’a des hauts, y’a des bas et y’a des ennuis. Aujourd’hui, c’était une journée pleine d’ennuis. Oh, des ennuis, des tout petits, aussi petits qu’un petit ennui. Mais c’était surtout une journée de l’ennui avec un grand E (et non un grand A, n’est-ce pas ?).
Les activités d’école m’ennuient. Faire le ménage m’ennuie. Faire la cuisine m’ennuie. Faire la lessive m’ennuie (Ah, non, ça, ça m’ennuie en général). Faire m’ennuie. Tiens, et ce confinement-là, et ben ça m’ennuie aussi. Et toi aussi, tu m’ennuies. Surtout toi (et pour te vexer, je crois bien qu’il n’y a pas que moi que tu ennuies).
Tu m’ennuies, voilà, c’est dit.
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Je t’ennuie.
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Je m’ennuie.
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Tu t’ennuies.
Il s’ennuie.
Nous nous ennuyons.
Vous vous ennuyez.
Ils s’ennuient.
Hop, ça, c’est fait ! Présent de l’indicatif, verbe du 3ème groupe (tu sais, ce groupe avec tous les verbes hyper-compliqués). Oh, je peux te le conjuguer au passé composé, à l’imparfait et même au futur de l’indicatif (soyons précis, s’il vous plaît !). Parce qu’au rythme où on en est, on n’est pas près de n’être plus ennuyé. Quant aux autres temps, on les connaît, mais ils ne sont pas au programme, tant pis. Allez, on colle tout ça dans le cahier rouge !
Je te le dis, y’a des hauts, des bas et y’a des ennuis, des petits. Et aujourd’hui, ce n’était pas un jour à m’ennuyer. Point, à la ligne. Rangez les cahiers.