Journal d'une confinée

Journal d’une confinée #35 : relâchement magnitude 35

Lundi 20 avril

Confinement : J35 // Ressenti : une minute de tremblement de terre

@photo livre de droit – icon0.com

Cher corona,

Tu vas croire que je fais une fixette sur monsieur. Tu as raison : je fais une fixette sur monsieur. C’est de ta faute : il est là sous mon nez tout le temps. Aujourd’hui, c’est le 35ème jour de confinement et on vient de passer à un relâchement magnitude 35 dans l’échelle de Richter du confinement (quoi cette échelle n’existe pas ?!).

Au début du confinement, on s’est dit qu’on allait en profiter pour faire attention à notre alimentation, privilégier les légumes, limiter les apéros (et pas seulement les mojitos hein, le saucisson et les chips aussi), ne cuisiner que du fait maison… Hop, magnitude 35 : on a préféré mettre nos bonnes résolutions en confinement. Là ? On vient de ressortir l’appareil à raclette (quoi, c’est bientôt l’été ?!).

Au début du confinement, on s’est dit qu’on allait trouver le bon ratio maison-boulot, continuer le sport à la maison, limiter les écrans pour les enfants… Hop, magnitude 35 et les bonnes résolutions partent en confinement. Là ? Les enfants viennent de finir la saison 36 de Peppa Pig (quoi, il n’y a pas 36 saisons, elles regardent quoi alors ?!).

Et ça marche avec tout, enfin désormais ça marche avec tout. Car ce midi, on a atteint un nouveau niveau dans le relâchement du confiné. Enfin, monsieur a atteint un nouveau niveau dans le relâchement du confiné., nuance. Je venais de quitter ma réunion (à distance, hein !). Alors qu’il était en train de se faire un café dans notre cuisine, désormais devenue notre « salle de pause », je constate qu’il a pris le temps de s’occuper des enfants (un bon point) et de s’habiller (un bon point). « Mais t’as gardé ton pantalon de pyjama ?!? ». À ma tête dubitative, il s’est marré : « ben, quoi ? On ne voit pas le haut en visio ! ». Ce n’est pas faux. Vivement le 70ème jour de confinement quand il se dira qu’au point où on en est, du pyjama, on peut même en garder le haut.

Tu vois : je t’avais dit qu’on avait atteint un relâchement magnitude 35. Tremble, tremble, petit corona, le monde appartient à ceux qui trainent en pyjama. Ou pas.

La rédac' en basket

hello@laredacenbasket.fr

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