Journal d'une confinée

Journal d’une confinée #46 : il est où le bonheur, il est où…

Vendredi 1er mai

Confinement : j46 / ressenti : la pluie au mois de mai

@Céline Plunian

Cher corona,

Aujourd’hui, c’est le premier mai, le premier jour du joli mois de mai (qui n’a de joli que le nom au vu de la petite pluie qui arrose le jardin).

Aujourd’hui, c’est aussi le jour de la fête du travail. Et normalement, c’est férié. On aurait dû profiter de quelques jours au grand air. Bon, je t’épargne ma complainte de la confinée automate, on a bien compris qu’on n’a plus le droit d’aller bien loin. Autant te dire qu’on a bien fêté la fête du travail à la maison… en travaillant. Il faut dire que les enseignants n’avaient pas mis les devoirs en confinement. Les filles étaient ravies, nous aussi.

Avec le premier jour du joli mois de mai arrivent aussi les premiers brins de muguet. Oui, le démarrage de mai est assez chargé. Un petit brin de muguet, c’est sensé nous porter bonheur. On t’avoue qu’actuellement ce n’est pas le bonheur qui nous manque, c’est plutôt la chance. Car, il faut avouer que 2020 ne nous a pas gâté. La chance tourne à qui sait attendre dit-on. À défaut de trouver des trèfles à quatre feuilles, on se contentera des petits bonheurs du muguet du premier mai. Et, promis, l’année prochaine, je plante une forêt de petits brins (de muguet, hein !).

Je ne sais pas pourquoi le muguet porte bonheur. Il paraît que ça date de l’époque de Charles IX, donc il y a très très très longtemps. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts d’Avignon et on continue de se la jouer grand seigneur en distribuant du bonheur.

Une tranche poétique, un petit déj’ partagé, un rire spontané, un chocolat gourmand, une conversation amicale, un dessin à quatre mains… De p’tits bonheurs, ma journée en a été parsemée. Et, je me dis que le muguet, c’est un peu comme un p’tit bonheur. Ça pousse doucement, là où on ne l’attend pas toujours, ça s’attend avec impatience, ça s’offre avec plaisir, ça sent bon aussi… et ça ne fait pas de bruit. D’ailleurs, ça me fait penser : tu sais à quoi on reconnaît le bruit du bonheur ? Non ? À celui qu’il fait en partant. Ce n’est pas de moi, c’est de Jacques Prévert. Et citer du Prévert en parlant de verdure, c’est peut-être cela cultiver le bonheur… à sa manière.

Allez, bon 1er mai et, corona, je ne te dis pas à l’année prochaine !   

La rédac' en basket

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