Journal d'une confinée

Journal d’une confinée #17 : fly me to the moon

Jeudi 2 avril

Confinement : J17

Ressenti : au-delà des étoiles

Cher corona,

S’il doit bien avoir un avantage à ton arrivée et à tout le bazar que tu as mis dans nos vies (j’ai bien dit « un », ne t’emballes pas), c’est que tu nous fais profiter des plaisirs simples de la vie. Les plaisirs simples de la vie, ce sont ces petits moments sans prétention, ces petits moments sans tambour et trompette, ces petits moments qu’on prend comme ils sont.

Bref, des plaisirs simples de la vie, comme celui… d’aller sortir les poubelles. Et oui, sortir les poubelles ! Parce que nous, nous faisons partie des confinés qui n’ont ni chien, ni chat, ni raton-laveur à aller promener. Bon, on fait aussi partie des confinés qui détestent aller courir. Ça, c’est une autre histoire.

Je disais donc que mes rares sorties sur l’extérieur consistaient à aller jeter un sac poubelle. Y’a mieux et y’a bien pire aussi (si mes proches soignants m’entendaient). Mon côté aventurier optimiste était ravi de sortir. Mon côté hypocondriaque pessimiste a préféré attendre la nuit tombée. Mission : poubelle.

Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour ma liberté. Désert lunaire dans la rue, même pas un chat.

Comme pour me narguer, la lune brillait haut dans le ciel. Une lune belle, ronde, lumineuse, paisible. Un ciel profond sans nuage illuminé de quelques petites étoiles. Ce soir-là, je portais un sweat sur lequel était noté en gros : NASA. Ca m’a fait marrer. Je suis restée là un moment à regarder le ciel, le sac poubelle à la main. Jusqu’à ce que monsieur me chuchote de la porte : « Pssst… qu’est-ce que tu fous dehors ? ». J’ai jeté le sac dans la poubelle. Mission terminée. Houston, je vais me coucher.

La rédac' en basket

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